Description
Contexte des liaisons Saône-Moselle.Saône-Rhin © VNF

Contexte des liaisons Saône-Moselle.Saône-Rhin © VNF

Le projet Saône-Moselle.Saône- Rhin fait partie des projets identifiés par la Commission Européenne pour le futur Réseau Central de Transport que l’Union européenne souhaite déployer d’ici 2030, à l’image de la liaison Seine-Escaut / Seine-Nord Europe.

Ce projet constitue un élément clé du corridor multimodal européen n° 9 « Mer du Nord – Mer Méditerranée », en ouvrant la voie au désenclavement du bassin du Rhône et à son raccordement au Rhin. Après Seine-Nord Europe, Saône-Moselle constitue la nouvelle priorité fluviale nationale pour les membres de l’association, un barreau fluviale entre cette liaison et le Rhin pouvant ultérieurement compléter le maillage fluvial de l’Est français.

Conduites par la direction interrégionale du Nord-Est de VNF, les premières études techniques et environnementales, présentées fin 2007, avaient conclu à la pertinence socio-économique du projet. La loi « Grenelle 1 » du 3 août 2009 avait fixé les prochaines étapes du projet : « Les études nécessaires à la réalisation d’une liaison fluviale à grand gabarit entre les bassins de la Saône et de la Moselle seront poursuivies et un débat public sera organisé d’ici à 2012. Ce débat envisagera également l’intérêt d’une connexion fluviale entre la Saône et le Rhin qui fera l’objet d’études complémentaires préalables » (art. 11).

L’étude de contexte menée par VNF entre la mi-juin 2011 et le début de l’année 2012 a montré que les collectivités territoriales étaient très intéressées par le projet et ses retombées économiques afin d’assurer l’aménagement de leurs territoires, le désengorgement et la « désaturation » d’un certain nombre de goulets d’étranglement. Les différents fuseaux envisagés comportent chacun des contraintes techniques spécifiques.

Mais dans son rapport de juin 2013, la Commission Mobilité 21 a considéré que « le projet Saône-Moselle.Saône-Rhin s’inscrit clairement dans une logique de réalisation de long à très long terme » (c’est-à- dire au-delà de 2050). L’association Seine-Moselle- Rhône a publiquement regretté ce classement et souhaité que les études se poursuivent. Pour compléter cette démarche inachevée, VNF a mené d’autres études multimodales sur le corridor « Amsterdam – Marseille ».

 

Point de situation
Plateforme conteneurs de 10000 m2 du port de Nancy-Frouard © NancyPort

Plateforme conteneurs de 10000 m2 du port de Nancy-Frouard © NancyPort

A la suite des demandes de l’association Seine-Moselle- Rhône, l’Etat a reconnu le bien-fondé et la légitimité d’une restitution des études relatives au projet Saône-Moselle.Saône- Rhin. Cette restitution a pu être réalisée le 8 mars 2017, sous l’égide du Préfet de la région Grand Est et à l’attention d’un comité restreint, en amont de la traditionnelle réunion annuelle de l’association.

Les volets technico-environnemental et socio-économique (quoiqu’inachevées pour cette dimension) des études Saône-Moselle.Saône- Rhin ont été ainsi synthétisées par le maître d’ouvrage Voies navigables de France, qui a par ailleurs réalisé un point sur une autre démarche conduite parallèlement : les études sur le corridor multimodal Amsterdam-Marseille

Après cette restitution, les responsables politiques et économiques invités par l’association Seine-Moselle-Rhône ont souligné la nécessité de poursuivre les réflexions sur l’aménagement fluvial du grand quart Nord-Est français. André ROSSINOT, Président de l’association, a fait adopter une motion qui vise à encourager une nouvelle stratégie nationale en matière d’infrastructures fluviales.

Calendrier de réalisation

Actuellement, le projet Saône-Moselle.Saône- Rhin ne bénéficie pas d’un calendrier de réalisation, en raison de son classement dans les projets à horizon lointain par la Commission Mobilité 21.

Néanmoins, l’association estime qu’il est nécessaire d’avoir une nouvelle démarche globale, complémentaire et croisée d’analyse des projets de liaisons fluviales Seine-Est (cf. ci-dessous) et

Saône-Moselle.Saône- Rhin, dans le contexte de la réalisation de Seine-Nord Europe. L’objectif est d’achever le maillage fluvial du territoire d’ici 2050.

A l’occasion de ses débats des 15 et 16 décembre 2016, la Région Grand Est a également précisé que « l’amélioration de l’accessibilité aux ports de la Méditerranée depuis la Région Grand Est s’inscrit à long terme, puisqu’elle nécessite la réalisation d’une liaison à grand gabarit Saône-Moselle et une connexion Saône-Rhin ».

Après l’abandon du canal Rhin-Rhône en 1998, La réalisation de cette liaison manquante entre les bassins du Rhône, de la Moselle et du Rhin, pourrait constituer la colonne vertébrale fluviale du corridor européen Mer du Nord – Méditerranée, et par là-même désengorger la logistique sur le couloir rhodanien et élargir l’hinterland du port de Marseille vers le Nord.