Faisant suite à l’intervention du 1er juillet du Président de la République et au discours de politique générale du Premier ministre, la Ministre des Transports, Elisabeth BORNE, a confirmé que le Gouvernement souhaitait réaliser une « pause » en matière de nouveaux projets d’infrastructures, dans l’attente d’une loi de programmation qui devrait être adoptée au cours du premier semestre 2018.
Cette annonce, qui concerne le projet Seine-Nord Europe comme l’a confirmé la Ministre lors de la séance de questions au gouvernement du 6 juillet au Sénat, a suscité de vive réaction chez les professionnels et les territoires concernés par ce projet.
Pour Didier LEANDRI et Michel DOURLENT, co-Présidents de Transporteurs Fluviaux de France, « c’est l’avenir de l’un des deux modes alternatifs au mode routier dominant dans le secteur du fret (…) qui, exception unique en Europe, serait irrémédiablement condamné (avec le report du projet). Stéphane Demilly, Député de la Somme et membre du Conseil de surveillance de la Société du canal Seine-Nord Europe : « S’il est vraiment question de stopper le projet du canal Seine-Nord, ça va être la révolution dans les Hauts-de-France ».

Site web de la Société du canal Seine-Nord Europe (www.canal-seine-nord-europe.fr)
Parmi ces réactions, l’association Seine-Nord Europe estime, dans un communiqué, que ce projet n’est pas « nouveau » mais qu’il constitue l’un des grands projets prioritaires de l’Union européenne financé à 40 % par l’Europe. Seine-Nord Europe dispose de plus d’un protocole de financement et d’une Société de projet dédiée à sa réalisation, et bénéficie d’un consensus rare au niveau territorial, national et européen. Enfin, pour l’association Seine-Nord Europe, le financement attendu de l’Etat pour Seine-Nord Europe en 2017 et 2018 est très faible – quelques dizaines de millions d’euros – au regard des économies à réaliser pour maintenir le déficit public en-deçà de 3 % du PIB.
Lien vers le communiqué de presse de l’association Seine-Nord Europe.